La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est une plante invasive pouvant atteindre entre 2 et 4 mètres de haut. Un seul individu peut produire plus de 20 000 graines, contribuant à sa prolifération rapide.
Cette plante représente un danger pour la santé en raison de sa sève photo-sensibilisante: cela signifie qu’en cas de contact avec la peau, l’exposition au soleil vous provoquera une brûlure sévère avec apparition de cloque.
Comment la reconnaitre ?
Nous sommes à la fin du mois de février, et les premières feuilles de la berce du Caucase commenceront à pousser dès mars-avril.
Toutefois, il existe également une espèce indigène (originaire de notre région) : la berce commune. A première vue, elle peut paraitre semblable mais ses feuilles sont plus arrondies et d’aspect plus mat que sa cousine du Caucase. Une autre différence apparait quand la plante est en fleur. En effet, le nombre de rayons que compte l’ombelle principale est de plus de cinquante chez la caucasienne tandis que la commune n’en comporte qu’une trentaine maximum.
Comment réagir en cas de suspicion ?
Si vous pensez avoir repéré de la berce du Caucase, n’hésitez pas à nous envoyer des photos de la feuille, de la tige et des fleurs, ainsi que la localisation exacte. Cela nous permettra de vérifier votre observation.
Si vous pensez avoir repéré de la berce du Caucase, n’hésitez pas à nous envoyer des photos de la feuille, de la tige et des fleurs, ainsi que la localisation exacte. Cela nous permettra de vérifier votre observation.
Plan et méthode d’éradication
Depuis 2012, partout en Wallonie, un plan d’éradication de la plante est en place. Cela signifie que toutes les populations de berce du Caucase sont recensées et que tous les propriétaires publics et privés doivent gérer la plante afin de limiter sa dispersion et parvenir à l’éradiquer après plusieurs années d’efforts. En effet, les graines peuvent rester viables pendant 5 à 7 ans !
La technique d’éradication est, à l’aide d’un louchet ou d’une bêche, d’aller chercher la carotte de réserve de la plante, la déterrer puis découper toutes les parties de la plante en petits morceaux et la laisser sécher au soleil. Si l’ombelle est en fleur, il faut alors prélever celle-ci et la mettre dans un sac poubelle au soleil pour la faire pourrir. Ce travail doit impérativement être réalisé avec des équipements de protection appropriés pour éviter tout contact avec la sève.
Sur le sous-bassin de la Lesse, on compte encore une vingtaine de sites qui sont gérés chaque année avec +/- 900 plants déterrés.
Rédigé par Quentin Pirotte, Chargé de mission EEE