Un article d’Isabelle Martiat, Journaliste à MaTélé

Que faire avec les déchets verts issus de l’élimination de la renouée du Japon? La Wallonie a entamé une campagne de repérage et d’élimination des jeunes pousses qui prolifèrent depuis les inondations.

Depuis quelques mois, Quentin Pirotte, chargé de mission pour le contrat rivière de la Lesse, recense les sites sur lesquels la renouée du Japon, cette plante invasive, s’est ré-installée à la faveur des inondations de l’an dernier.

La mission de Quentin Pirotte s’arrête au repérage sur les rives de la Lesse. Les services de la Région wallonne interviendront, ensuite, pour l’élimination des jeunes pousses. Il nous explique comment il faut procéder.

On arrache les plants qui ont un ou deux ans, parce qu’on sait encore le faire à la main, avec une fourche-bêche, ou une petite pelle. Par la suite, si on attend que la plante ait trop grandi, c’est beaucoup plus compliqué, parce que les racines vont plonger dans le sol à une profondeur de 2 à 7 mètres. Cela deviendrait alors impossible à éliminer à la main. Il faudrait amener de grosses machines, ici sur les berges, pour excaver. C’est pour cela que les massifs existants, on les laisse en place.

Menace pour la biodiversité

La renouée est une menace pour la biodiversité car elle empêche le développement des espèces indigènes. Cette plante, importée d’Asie comme plante ornementale, est envahissante et hyper résistante. Sa manipulation est risquée car le moindre petit fragment, issu de sa manutention, lors de l’arrachage, peut redonner vie à une nouvelle pousse.

Pour gérer un massif installé depuis déjà quelques années, il y a deux solutions, explique Quentin Pirotte:

Si ça ne dérange pas d’un point de vue visuel ou autre, on laisse en place. Si ça pose problème, et si on veut gérer le massif, il faut aller couper les tiges au sécateur, à la main, pour éviter que, si on utilise une débroussailleuse, il y ait des petits morceaux qui s’éparpillent un peu partout, et, il faut bien gérer les déchets.

A ne pas mettre au compost

Il est déconseillé de laisser ce déchet vert sur son compost. Il pourrait y trouver de quoi s’y installer.

Deux solutions sont, dès lors, envisageables: mettre le déchet vert dans un sac poubelle ou le porter au parc à conteneurs en faisant bien attention de ne perdre aucun petit morceau.

Le but, c’est de ne pas éparpiller les morceaux partout. On conseille aussi d’aller au parc à conteneur, parce que le compostage industriel permet de supprimer la vigueur de la renouée.

Des études montrent que la biométhanisation est aussi efficace pour supprimer la renouée. Les particuliers, dont le jardin a été inondé l’été dernier, sont invités à contrôler la présence éventuelle de jeunes pousses de renouée. Ils peuvent les éliminer aisément en extrayant prudemment les racines avec une fourche tout en étant attentif à ne rien laisser du rhizome dans le sol. Puis direction le sac poubelle, ou le parc à conteneurs.

Plus d’infos : http:/biodiversite.wallonie.be/renouees